Faux départ
Avoir vingt-huit ans paraît horrible. Vraiment horrible. D’une si horrible et cauchemardesque monstruosité qu’on ne souhaite avoir vingt-huit ans qu’à partir du moment où on en a vingt-neuf.
Avoir vingt-huit ans paraît horrible. Vraiment horrible. D’une si horrible et cauchemardesque monstruosité qu’on ne souhaite avoir vingt-huit ans qu’à partir du moment où on en a vingt-neuf.
Le problème avec les idiots, c’est qu’ils sont, bien souvent, profondément gentils. A Istanbul, j’ai rencontré un idiot profondément gentil. Un Serbe. Un Serbe benêt, souriant et sympathique, que rien ne me permettait de mépriser.
Bien sûr, il y a le Taj Mahal. Cet exceptionnel mausolée de marbre blanc, construit au 17e siècle à Agra, dans le nord de l’Inde. Le plus puissant symbole du pays et le plus incontournable de ses attraits touristiques. Et puis, il y a le tombeau d’Humayun. A 200 kilomètres d’Agra, dans le cœur de…
Je marchais vers Times Square. Comme un dingue. Si vite que ça me flinguait les jambiers antérieurs. Et j’accélérais encore, comme si je méritais la douleur. Je méritais cette douleur. Me foutre en retard, le jour de mon retour en France, pour une pauvre chemise à carreaux.
New York est tout. Ville antique, ville moderne, ville planétaire, ville du Moyen Age, ville de l’âge de fer, ville d’horreur, ville de beauté, ville de solitude, ville d’extase. Tout cela, ce sont des facettes de la même ville-monstre. Il y a tout à New York. A New York, j’ai ressenti l’extase du tout. Et…
« Sing, sing, sing, everybody start to sing like dee dee dee, bah bah bah dah Now you’re singin with a swing »
« Bonjour Thibaut, Merci encore pour l’interview de ce matin. Je tenais juste à ajouter que bla bla rayonnement culturel bla bla bla bla notre rapide développement bla bla bla invités d’exception bla bla putes. Par ailleurs, j’aimerais vous inviter, toi et Alexis (mon chef) à notre prochaine croisière sur l’East River. A bientôt !…
Le tire-bouchon ne figure pas dans la liste des outils essentiels du parfait globe-trotter. Une bien belle erreur. Avoir une chaussure (idéalement deux) est, en revanche, chaudement recommandé dans les meilleurs guides de voyages. Heureusement, car si un tire-bouchon ne remplacera jamais une chaussure dans sa fonction principale, une godasse, même moche, peut sauver n’importe qu’elle…
Le ciel de New York est beau parce que les gratte-ciel le repoussent très loin au-dessus de nos têtes. Solitaire et pur comme une bête sauvage, il monte la garde et veille sur la cité. » Jean-Paul Sartre, « New York, ville coloniale« , Situation III (1949)
Au bout du couloir, les trois ascenseurs de l’immeuble partageaient le mur du fond avec la porte menant aux escaliers. Ils étaient vraiment très pratiques. Déjà, ils allaient vite, ce qui valait mieux pour monter 21 étages. Ensuite, ils étaient trois. Et il y en avait (presque) toujours un de libre.
New York, c’est une ville debout. Elle ne se pâmait pas, elle se tenait bien raide, là, pas baisante du tout, raide à faire peur. » Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932)
New York fait partie de ces endroits qui donnent l’impression que ce qu’il s’y passe ne pourrait pas arriver ailleurs. « Only in NYC », quoi. Exemple vécu : se faire draguer par une top-modèle vénézuélienne en plastique.
Droit, fier. Rectangle parfaitement régulier et imperturbable de 800 mètres de large et quatre kilomètres de long. 341 hectares de vert, de blanc, de gris ou d’orangé selon les saisons. Pause bienveillante de verdure dans un océan de gratte-ciels. Murmure de la nature dans une réalité en béton.
New York était un espace inépuisable, un labyrinthe de pas infinis, et, aussi loin qu’il allât et quelle que fût la connaissance qu’il eût de ses quartiers et de ses rues, elle lui donnait toujours la sensation qu’il était perdu. Perdu non seulement dans la cité, mais tout autant en lui-même. » Paul Auster, Trilogie…
Dans tout voyage, l’une des premières questions à régler, après celle du stage et du billet d’avion, c’est le logement. Car l’Homme, grosse feignasse qu’il est, n’a pas l’esprit tranquille tant qu’il ne sait pas où il va passer la nuit. Comme d’hab’ ou presque, j’ai finalisé cette question trois heures avant mon départ.
C’est bizarre que ce soit si dur se loger dans un endroit où le président s’appelle Barack. » Kev Adams (Oui, j’ai mis une citation de Kev Adams sur mon blog) (Et oui, j’ai honte) (Un peu)
Bien sûr, le but de ma venue à New York n’était pas (uniquement) d’établir un classement des meilleurs hot-dogs de la ville. C’est désormais devenu la principale raison de mes voyages : j’étais là pour un stage.
Il faut plusieurs mois pour comprendre la grandeur délayée d’humidité de Londres ; il faut plusieurs semaines pour subir le charme sec de Paris, mais faites vous mener au centre de Brooklyn Bridge, au crépuscule, et en quinze secondes vous aurez compris New York. » Paul Morand, New York (1930)
J’arrivais à New York pour la première fois. Le genre de ville où tu sais pas par quoi commencer. Déjà, en sortant de la gare, je savais pas si je devais sauter dans un métro pour trouver mon appart ou déambuler en ville avec ma grosse valise comme un touriste.
Je ne sais plus d’où je viens et je m’en fous. J’ai faim de choses grasses. J’ai soif de choses fortes. J’ai envie de me promener torse nu avec mon t-shirt sur les épaules. J’ai envie de tout montrer du doigt comme un rapper. Buildings et prédicateurs fous aux coins des rues, limousines aux verres…